Le bilan de compétences permet d’envisager son évolution professionnelle dans une perspective concrète.

Faire un bilan de compétences : comment et pourquoi ?
Le bilan de compétences permet d’envisager son évolution professionnelle dans une perspective concrète. Vos compétences et votre profil gagneront à être mieux connus : ils peuvent être l’opportunité d’accéder à un poste mieux rémunéré ou plus intéressant. Il offre aussi l’occasion de changer de secteur d’activités pour trouver un cadre de travail qui vous correspond mieux ou, tout simplement, retrouver un emploi.
Il s'agit d'un droit
Le bilan de compétence rentre dans le cadre du Code du Travail.
Défini de façon précise dans l’article 900-2, il suit sa réglementation : « Le bilan de compétences permet à son bénéficiaire d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles, ses aptitudes et motivations, afin de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation. ».
Cet article de loi détermine les objectifs visés par l’exercice et garantit un résultat exploitable au candidat, à condition de choisir un organisme expert.
Droit soumis à certaines conditions
Pour un salarié en CDI : il faut 5 ans d’activité professionnelle, dont 1 année dans l’entreprise actuelle.
Pour un salarié en CDD : 24 mois d’ancienneté, consécutifs ou non, sont nécessaires, avec un minimum de 4 mois en CDD.
Pour un intérimaire : 5 ans d’ancienneté sont demandés avec 2 028 heures pour l’entreprise de travail temporaire concernée par la demande. Si vous restez dans la même branche en tant qu’intérimaire durant 3 ans, avec 1 an dans l’agence de travail temporaire actuelle, vous pouvez obtenir un bilan.
Pour un fonctionnaire : depuis 2007, le droit à la formation permet de prétendre à un bilan professionnel avec 10 ans de service. Cette démarche s’inscrit alors dans la perspective d’une évolution géographique ou professionnelle.
Pour un demandeur d’emploi : un bilan est accessible à partir de 3 ans d’expérience professionnelle. Il concerne les personnes de moins de 55 ans, au chômage depuis plus de 6 mois.
Pour une personne de plus de 45 ans : à cet âge, vous accédez automatiquement à votre demande. Une ancienneté de 20 ans déclenche aussi ce droit.
Dans quels cas réaliser un bilan de compétences ?
suite à un licenciement ou un départ volontaire,
souhait d’évoluer au sein de son entreprise,
lorsqu’il s’agit de redéfinir son plan de carrière,
lorsque la mission et le poste ne répondent plus aux attentes,
lorsqu’une reconversion est envisagée,
pour retrouver un emploi en adéquation avec les qualifications
Les différentes phases du bilan de compétences
Un véritable bilan ne se fait pas en une fois. Il faut du temps pour mûrir son projet et prendre du recul sur ses expériences.
Selon le prestataire choisi, le bilan de compétences se déroule en 3 ou 4 temps :
1ère étape : Un entretien préalable permet de définir vos besoins et vos attentes en regard des méthodes proposées pour réaliser ce bilan. Cette phase fixe les objectifs de la démarche pour les deux partis. Le client doit valider les choix qui s’offrent à lui avant de s’engager. Par définition, le bilan répond aux interrogations de la personne qui souhaite le faire, il lui appartient donc d’en juger par elle-même.
2nde étape : La phase de tests commence alors. Il s’agit pour le professionnel en charge de votre dossier d’analyser votre parcours afin d’identifier vos compétences techniques et relationnelles, de déterminer votre degré de motivation comme votre potentiel effectif.
3ème étape : Les résultats ainsi que des pistes d’évolution vous sont exposés. Ces bases servent à mettre en place un projet avec un plan d’action à concrétiser. Un rapport vous est personnellement remis.
4ème étape : Certains organismes assurent un suivi : un coach vous accompagne dans votre recherche d’emploi. Il vous montre comment exploiter vos données personnelles mises en lumière lors des tests et des discussions.
A qui adresser sa demande ?
Vous devez rédiger une demande écrite à votre employeur. Vous préciserez la date et la durée du bilan ainsi que le nom de l’organisme retenu.
Durant les heures de travail
Si vous souhaitez faire ce bilan durant le temps de travail, vous devrez demander un congé bilan de compétences au moins 60 jours avant la date de l’entretien préliminaire.
L’employeur a 30 jours pour accepter votre projet.
Hors temps de travail
Si vous optez pour un bilan hors temps de travail, vous adresserez votre demande à un organisme paritaire agréé par l’État (OPCA).
Profitez de votre entretien annuel d’évaluation
N’appréhendez pas votre entretien annuel avec votre supérieur hiérarchique.
Voyez-le au contraire comme une opportunité de plus pour pouvoir faire le point et aborder le sujet de vos compétences avec votre employeur.
Vous êtes entrés sans diplôme et avez évolué au fil des années au sein de la société ? C’est peut-être le moment pour vous de demander à bénéficier d’une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Ainsi, vous pourrez bénéficier d’une reconnaissance officielle de vos compétences et pourquoi pas d’une augmentation de salaire !
Comment le financer ?
Une personne au chômage peut bénéficier d’un bilan gratuit si sa démarche s’inscrit dans la logique de sa recherche d’emploi.
Un financement partiel par Pôle Emploi reste également envisageable. Ceux qui demandent un Congé Individuel de Formation (CIF), ou un Plan de Formation à leur entreprise, pourront s’absenter 24h à chaque rendez-vous et conserver leur salaire.
Le prestataire doit figurer sur la liste des organismes paritaires : votre employeur vous rémunère normalement et se fait rembourser par l’organisme collecteur de fonds auprès duquel il cotise.
Vous devrez signer une convention avec l’OPACIF.
Source : https://www.reconversionprofessionnelle.org/bilan-de-competences/
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